Page:Verneret - Notes sur la Corée, 1904.pdf/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
21
NOTES SUR LA CORÉE

Instruction publique.

Écoles indigènes. — Les études littéraires et philosophiques sont en honneur, comme dans tous les pays de civilisation chinoise.

Les sciences sont l’apanage de la classe moyenne et se rattachent à huit professions différentes.

La première, celle des interprètes, est très recherchée.

La deuxième comprend l’étude de l’astronomie et l’art de choisir les jours propices. Ceux qui en sont chargés ne travaillent que pour le roi.

Puis viennent les écoles de médecine, des chartes, de dessin pour l’État, plans et portraits, l’école de droit, de calcul, et enfin l’école de l’horloge qui fournit les directeurs et surveillants de l’horloge unique du gouvernement. C’est une machine hydraulique, qui mesure le temps en laissant tomber des gouttes d’eau à intervalles réguliers.

Les Coréens ont inventé les caractères mobiles métalliques, précédant ainsi l’Europe de plus d’un siècle et demi.

Un livre, le Kung-Say-Kia-You, ou l’apologie de Confucius, imprimé en caractères mobiles, date de 1317. C’est l’un des plus anciens livres qu’il y ait au monde.

Écoles européennes. — Il y a en ce moment en Corée plusieurs écoles européennes ; les plus importantes sont :

1o L’école française dirigée par M. Martel ; cette école comprend annuellement une centaine d’élèves, répartis en plusieurs classes et cours, suivant le degré d’instruction des élèves ;

2o L’école allemande et l’école russe.

Cette dernière école vient d’envoyer en Russie dix de ses élèves pour compléter leur instruction.