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LE DÉSERT DE GLACE

coulées de lave se déroulaient sur ses flancs en torrents impétueux ; ici, des serpents embrasés se faufilaient entre les roches fumantes ; là, des cascades ardentes retombaient au milieu d’une vapeur pourpre, et plus bas, un fleuve de feu, formé de mille rivières ignées, se jetaient à la mer par une embouchure bouillonnante.

Le volcan paraissait n’avoir qu’un cratère unique d’où s’échappait la colonne de feu, zébrée d’éclairs transversaux ; on eût dit que l’électricité jouait un rôle dans ce magnifique phénomène.

Au-dessus des flammes haletantes ondoyait un immense panache de fumée, rouge à sa base, noir à son sommet. Il s’élevait avec une incomparable majesté et se déroulait largement en épaisses volutes.