Page:Verne - Voyages et aventures du capitaine Hatteras.djvu/396

Cette page a été validée par deux contributeurs.
386
AVENTURES DU CAPITAINE HATTERAS

La route se relevait facilement au compas ; l’aiguille devenait moins paresseuse en s’éloignant du pôle magnétique ; elle n’hésitait plus ; il est vrai que, le point magnétique dépassé, elle se retournait vers lui, et marquait pour ainsi dire le sud à des gens qui marchaient au nord ; mais cette indication inverse ne donnait lieu à aucun calcul embarrassant.

D’ailleurs, le docteur imagina un moyen de jalonnement bien simple, qui évitait de recourir constamment à la boussole ; une fois la position établie, les voyageurs relevaient, par les temps clairs, un objet exactement placé au nord et situé deux ou trois milles en avant ; ils marchaient alors vers lui jusqu’à ce qu’il fût atteint ; puis ils choisissaient un autre point de repère dans la même direction, et ainsi de suite. De cette façon, on s’écartait très-peu du droit chemin.