d’avoir terminé l’opération géodésique, il n’en fut même pas question. On devait attendre, tant que toutes les chances de réussite n’auraient pas été épuisées. C’était une affaire de patience ! On serait patient !
« Lorsque Arago, Biot et Rodrigues, dit ce jour-là le colonel Everest à ses compagnons rassemblés autour de lui, se proposèrent de prolonger la méridienne de Dunkerque jusqu’à l’île d’Iviça, ces savants se trouvèrent à peu près dans la situation où nous sommes. Il s’agissait de rattacher l’île à la côte d’Espagne par un triangle dont les côtés dépasseraient cent vingt milles. L’astronome Rodrigues s’installa sur des pics de l’île, et y entretint des lampes allumées, tandis que les savants français vivaient sous la tente, à plus de cent milles de là, au milieu du désert