Page:Verne - Une ville flottante, 1872.djvu/308

Cette page a été validée par deux contributeurs.
120
aventures

William Emery serrant la main (p. 117).

mières bouchées parurent désagréables aux Anglais ; mais habitués bientôt au goût de ce pudding africain, ils ne tardèrent pas à s’en montrer très friands. C’était, en effet, une réconfortante nourriture, très appropriée aux besoins d’une caravane lancée dans un pays inconnu et à laquelle les vivres frais pouvaient manquer ; substance très nourrissante, aisément transportable, d’une inaltérabilité à peu près parfaite, et qui sous un petit volume renfermait une grande quantité d’éléments nutritifs. Grâce au chasseur, la réserve de pemmican s’éleva bientôt à plusieurs centaines de livres, qui assuraient ainsi les besoins de l’avenir.

Les jours se passaient ainsi. Les nuits étaient quelquefois employées aux observations. William Emery pensait toujours à son ami Michel Zorn,