— Je m’en afflige tous les jours, James, et je n’envisage pas sans terreur les désastres commerciaux que cette guerre peut entraîner. Non que la maison Playfair ne soit solide, neveu, mais elle a des correspondants qui peuvent manquer. Ah ! ces Américains, qu’ils soient esclavagistes ou abolitionnistes, je les donne tous au diable ! »
Si au point de vue des grands principes d’humanité, toujours et partout supérieurs aux intérêts personnels, Vincent Playfair avait tort de parler ainsi, il avait raison à ne considérer que le point de vue purement commercial. La plus importante matière de l’exportation américaine manquait sur la place de Glasgow. La famine du coton[1], pour employer l’énergique expression anglaise, devenait de jour en jour plus menaçante. Des milliers
- ↑ Littéralement : the cotton famine.