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Frontignac.

Savinien, embrasse…

Savinien.

Ah ! monsieur…

Frontignac, à Savinien.

Maintenant, monte chez Carbonnel, demande mademoiselle Madeleine, dis-lui qu’elle possède le meilleur des oncles, un oncle invraisemblable, et ramène-là ici ; c’est bien le moins que j’embrasse ma nièce… Sapristi, ça m’est bien dû. (Savinien sort précipitamment par le fond.)

Carbonnel.

Qu’est-ce qu’il dit ! qu’est-ce qu’il dit ! Mais non ! mais non ! Comme tu mènes les affaires, toi ?

Frontignac.

Parbleu… ces enfants, ils sont pressés d’être heureux.

Carbonnel.

Allons, si ça fait leur bonheur, ne s’agit plus maintenant que de régler la question d’intérêt.

Frontignac.

Oh ! est-ce bien nécessaire ? Ils s’aiment et n’en demandent pas davantage.

Carbonnel.

C’est donc à nous d’être raisonnables pour eux. Ma nièce n’a pas une grande fortune, une petite ferme en Normandie. Et ton neveu ?

Frontignac.

Savinien… il n’a rien.

Carbonnel.

Hein !