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Imbert.

Une autre fois… (Il sort. La musique cesse. Les danseurs affluent dans le salon.)



Scène IV

MARCANDIER, FRONTIGNAC, ANTONIA,
ÉVELINA, MADELEINE, CARBONNEL,
ROQUAMOR.
Frontignac, très-empressé auprès des dames.

Il n’y a que vous, madame, pour savoir faire les honneurs d’une fête… On ne respire plus, on ne peut plus respirer… C’est délicieux.

Roquamor, bas à Marcandier.

Qu’est-ce que c’est que celui-là ?…

Marcandier.

Un garçon qui a la vie dure, je vous en réponds. (Les dames se sont assises. Frontignac papillonne autour d’elles.)

Frontignac.

Parole d’honneur ! vous croyez que j’exagère… Avant de venir ici, j’avais passé quelques minutes au bal de la marquise de Fumeterre, j’avais consacré un quart d’heure à la générale d’Outremont et jeté un coup d’œil au raout de la princesse de la Rochetendron. Eh bien ! le noble faubourg, le faubourg Saint-Honoré, sont distancés… Une fée ; … vous êtes une fée !… Où avez-vous trouvé cet art si rare aujourd’hui d’être pour tous prévenante, agréable, aimable, gracieuse ?… les expressions me manquent.

Roquamor, à part.

Il appelle cela manquer d’expressions.