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Carbonnel.

Que le disais-je ? (Tirant un papier de sa poche.) Maintenant, signe-moi ce papier, je vais faire préparer le contrat, que je rapporterai dans une heure.

Frontignac.

À ton aise.

Carbonnel.

Venez-vous, monsieur Marcandier.

Marcandier, à part.

Ah ! l’on m’a berné ! Eh bien, que je trouve une occasion et l’on verra !…

Frontignac.

Adieu, adieu ! (Il les conduit.)


Scène VIII

FRONTIGNAC, seul

On a tort de railler les médecins ; ils sont précieux, quand on n’est pas malade. Voilà l’avenir de Savinien assuré. Il est vrai qu’à cette combinaison je perds le cinquième de mon revenu ; mais là, vrai ! je ne le regrette pas. Il épouse Madeleine, et avant un an me donne une demi-douzaine de petits-neveux… une demi-douzaine c’est peut-être beaucoup en un an ; mais un Américain ! (Antonia entre.) N’importe ! me voilà rangé, tranquille. J’ai rompu à jamais avec ces intrigues banales, cette existence de viveur. C’est délicieux !