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UN CAPITAINE DE QUINZE ANS


La ville de Kazonndé présentait un aspect inaccoutumé. (Page 293.)

En parlant ainsi, Negoro, dont le calme apparent n’était que le résultat d’un immense effort, avait approché sa figure de Dick Sand ; sa face, devenue subitement féroce, le touchait de si près, qu’on eût cru qu’il allait le dévorer. La fureur de ce coquin ne put se contenir plus longtemps :

« À chacun son tour ! s’écria-t-il soudain dans le paroxysme de la fureur que surexcitait en lui le calme de sa victime. Aujourd’hui, c’est moi qui suis le capitaine, moi qui suis le maître ! Ta vie de mousse manqué est dans mes mains.

— Prends-la, lui répondit Sand sans s’émouvoir. Mais sache-le, il est au ciel un Dieu vengeur de tous les crimes, et ta punition n’est pas loin !

— Si Dieu s’occupe des humains, il n’est que temps qu’il s’occupe de toi !