Page:Verne - Un capitaine de quinze ans, Hetzel, 1878.djvu/210

Cette page a été validée par deux contributeurs.
200
UN CAPITAINE DE QUINZE ANS


« Il n’y a rien, » dit bientôt Harris. (Page 198.)

aventure que de t’avoir rencontré, pendant une de tes tournées de traitant, précisément sur cette partie du littoral où s’était échoué le Pilgrim. Mais quant à être venu en vue de l’Angola, c’est par ma volonté, ma volonté secrète que cela s’est fait. Ton jeune ami, encore fort novice en navigation, ne pouvait relever sa position qu’au moyen du loch et de la boussole. Eh bien ! un jour, le loch est resté par le fond. Une nuit, la boussole a été faussée, et le Pilgrim, poussé par une violente tempête, a fait fausse route. La longueur de la traversée, inexplicable pour Dick Sand, l’eût été même pour le marin le plus entendu. Sans que le novice pût le savoir, ni même le soupçonner, le cap Horn fut doublé, mais moi, Harris, je le reconnus au milieu des brumes. Alors l’aiguille du com-