la tête d’assister au mariage de Hulda et de Ole Kamp, et, par saint Olaf ! j’y assisterai ! »
La confiance est communicative. Comment résister à celle que montrait Sylvius Hog ? Il le vit bien, quand un demi-sourire éclaira le visage de la pauvre Hulda. Elle ne demandait qu’à le croire… Elle ne demandait qu’à espérer.
Sylvius Hog continua de plus belle :
« Donc, il faut songer que le temps va vite. Allons, commençons les préparatifs du mariage !
– Ils sont commencés, monsieur Sylvius, répondit Hulda, et déjà depuis trois semaines !
– Parfait ! Gardons-nous de les interrompre !
– Les interrompre ? répondit Joël. Mais tout est prêt !
– Quoi ! la jupe de mariée, le corset aux agrafes de filigrane, la ceinture et ses pendeloques ?
– Même ses pendeloques !
– Et la couronne rayonnante qui vous coiffera comme une sainte, ma petite Hulda ?
– Oui, monsieur Sylvius.
– Et les invitations sont faites ?
– Toutes faites, répondit Joël, même celle à laquelle nous tenons le plus, la vôtre !
– Et la demoiselle d’honneur a été choisie parmi les plus sages filles du Telemark ?
– Et les plus belles, monsieur Sylvius, répondit Joël, puisque c’est mademoiselle Siegfrid Helmboë, de Bamble !
– De quel ton il dit cela, le brave garçon ! fit observer le professeur, et comme il rougit en le disant ! Eh ! Eh ! Est-ce que par hasard mademoiselle Siegfrid Helmboë, de Bamble, serait destinée à devenir madame Joël Hansen de Dal ?
– Oui, monsieur Sylvius, répondit Hulda, Siegfrid, qui est ma meilleure amie !