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le numéro 9672.

du Vestfjorddal entre les lacs Mjös et Tinn, Dal et ses maisons en miniature, véritable boîte de jeux d’enfants, et le cours du Maan, lacet lumineux qui miroite à travers la verdure des plaines.

Pour faire cette ascension, Joël partait dès cinq heures du matin, et il était rentré à six heures du soir. Sylvius Hog et Hulda allaient au-devant de lui. Ils l’attendaient près de la hutte du passeur. Dès que le bac avait débarqué les touristes et leur guide, on échangeait de cordiales poignées de main, et c’était une bonne soirée de plus que tous trois passaient ensemble. Le professeur traînait bien encore un peu la jambe, mais il ne se plaignait pas. Vraiment, on eût dit qu’il n’était pas pressé de guérir, autant dire, de quitter l’hospitalière maison de dame Hansen.

D’ailleurs, le temps s’écoulait assez vite. Sylvius Hog avait écrit à Christiania qu’il resterait quelque temps à Dal. Le bruit de son aventure au Rjukanfos s’était répandu dans tout le pays. Les feuilles l’avaient racontée – quelques-unes en la dramatisant à leur manière. De là, quantité de lettres qui arrivaient à l’auberge, sans compter les brochures et les journaux. Il fallait lire tout cela. Il fallait répondre. Sylvius Hog lisait, il répondait, et les noms de Joël et de Hulda, mêlés à cette correspondance, couraient déjà à travers la Norvège.

Cependant, ce séjour chez dame Hansen ne pouvait se prolonger indéfiniment, et Sylvius Hog n’était pas plus fixé qu’à son arrivée sur la façon dont il lui serait possible d’acquitter sa dette. Toutefois, il commençait à pressentir que cette famille n’était pas aussi heureuse qu’il l’avait pu croire. L’impatience avec laquelle le frère et la sœur attendaient chaque jour le courrier de Christiania ou de Bergen, leur désappointement, leur chagrin même, en voyant qu’il n’y avait jamais de lettres, tout cela n’était que trop significatif.

C’est qu’on était déjà au 9 juin. Et aucune nouvelle du Viken ! Un retard de plus de deux semaines sur la date fixée pour son retour ! Pas une seule lettre de Ole ! Rien qui pût adoucir les tourments de Hulda ! La pauvre fille se désespérait, et Sylvius Hog lui trouvait les yeux bien rouges, lorsqu’elle venait à lui le matin.