la région scandinave. C’est l’homme universel dont Christiania ne pourrait plus se passer.
« Et, à propos, monsieur Hog, dit-il, vous avez bien trouvé à Tinoset la voiture que vous m’aviez demandée ?
– Puisque je vous l’avais demandée, monsieur Benett, j’étais certain qu’elle y serait à l’heure dite !
– Vous me comblez, monsieur Hog. Mais, d’après votre lettre, vous deviez être trois personnes…
– Trois, en effet.
– Et ces personnes ?…
– Elles sont arrivées, hier soir, en bonne santé, et elles m’attendent à l’Hôtel Victoria, où je vais les rejoindre.
– Est-ce que ce sont ?…
– Précisément, monsieur Benett, ce sont… Et, je vous prie, n’en dites rien. Je tiens à ce que leur arrivée ne s’ébruite pas encore.
– Pauvre fille !
– Oui !… Elle a bien souffert !
– Et vous avez voulu qu’elle assistât au tirage de la loterie, bien qu’elle n’ait plus le billet que lui avait légué son fiancé ?
– Ce n’est pas moi qui l’ai voulu, monsieur Benett ! C’est Ole Kamp, et, à vous comme à tous, je répéterai : Il faut obéir aux dernières volontés de Ole !
– Évidemment, ce que vous faites est toujours bien fait, cher monsieur Hog.
– Des compliments, cher monsieur Benett ?…
– Non, mais il est fort heureux pour elle que la famille Hansen vous ait trouvé sur son chemin !…
– Bah ! Il est encore plus heureux pour moi de l’avoir trouvée sur le mien !
– Je vois que vous avez toujours votre bon cœur !
– Monsieur Benett, puisqu’on est obligé d’avoir un cœur, autant vaut qu’il soit bon, n’est-ce pas ? »