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seconde patrie.

XXXI

Retour du matin. – Installation dans le magasin central. – Quatre jours se passent. – Apparition des pirogues. – Espoir déçu. – Attaque nocturne. – Les dernières cartouches. – Coup de canon au large.

Les dernières heures de cette nuit du 24 au 25 janvier s’écoulèrent en conversations. Tant de choses que les familles avaient à se dire, tant de souvenirs à évoquer, tant de craintes pour l’avenir ! Personne ne songea à dormir et personne ne dormit, si ce n’est le petit Bob. Il va de soi que, jusqu’à l’aube, M. Zermatt et ses compagnons ne se départirent pas d’une sévère surveillance, et restèrent en se relayant près des deux caronades, chargées, l’une à boulet, l’autre à mitraille.

En effet, on le répète, ce qu’il y avait de plus dangereux, c’eût été une attaque de nuit, si les naturels parvenaient à débarquer avant d’être signalés.