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seconde patrie.


Le lendemain, 23 janvier, le temps, bien qu’il ne fût plus orageux, resta troublé, et le vent du nord continua de balayer violemment le plateau.

La première occupation fut de reconnaître si les herbes marines, entassées le long du contrefort, avaient été respectées par l’incendie. Oui, en partie. Aussi John Block, Fritz, François et James se mirent-ils à la besogne, et en rapportèrent plusieurs brassées qui suffiraient durant une semaine, sans compter sur ce que les marées apporteraient quotidiennement.

Il est vrai, tant que le vent soufflerait du nord, ces masses flottantes seraient repoussées au large.

Dès qu’il reviendrait au sud, la récolte s’effectuerait avec plus d’abondance.

Toutefois, le capitaine Gould fit observer qu’il y aurait certaines mesures à prendre pour l’avenir.

« Vous avez raison, mon capitaine, répondit John Block, et il conviendrait de mettre à l’abri ce qui reste de varechs… en prévision d’un hivernage…

– Et, ajouta Fritz, pourquoi ne pas l’emmagasiner dans la seconde grotte que nous venons de découvrir ?… »

Cela était tout indiqué, et, ce jour-là, avant midi, Fritz voulut y retourner afin de mieux en reconnaître la disposition intérieure. Muni d’une chandelle, il franchit l’étroite ouverture qui