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seconde patrie.


Et, comme le capitaine Gould insistait de nouveau sur cette circonstance :

« C’est possible, après tout, répondit John Block, et ce que nous n’avons pu faire à l’extérieur, qui sait si par l’intérieur nous n’atteindrons pas le plateau ?… »

Lorsqu’ils se furent avancés d’une cinquantaine de pas à travers ce couloir qui se rétrécissait peu à peu, le capitaine Gould, le bosseman, Fritz atteignirent une paroi rocheuse devant laquelle ils durent s’arrêter.

Après avoir promené la lumière à sa surface depuis le sol jusqu’à la voûte, John Block ne rencontra que d’étroites fissures entre lesquelles la main n’aurait pu se glisser. Donc tout espoir s’effaçait de s’enfoncer plus profondément à travers le massif.

Quant aux parois latérales du couloir, elles ne présentaient aucun orifice sur toute leur longueur. Cette seconde excavation au delà de la première grotte, telle était la seule découverte qui résultait de cet incident.

« Allons, dit Harry Gould, ce n’est pas encore par là que nous franchirons la falaise…

– Ni que nous monterons dessus ! » ajouta le bosseman.

Ceci constaté, il ne restait plus qu’à revenir.

En somme, s’il y avait eu déception sur le point de rencontrer un passage intérieur, personne n’avait pu croire sérieusement que ce fût possible.