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seconde patrie.


– Je suis de cet avis, répondit Fritz. Toutefois, ce qui m’inquiète, c’est que cette plage est absolument aride, et il est à craindre que le plateau supérieur ne le soit autant…

– Commençons par prendre possession de la caverne, et nous verrons ensuite…

– Hélas ! dit François, ce n’est pas là notre habitation de Felsenheim, et je n’aperçois même pas un ruisseau d’eau douce, qui puisse remplacer le ruisseau des Chacals !…

– Patience… patience !… répliqua le bosseman. Nous finirons bien par rencontrer quelque source au milieu des roches ou quelque rio qui tombera du haut de la falaise…

– Quoi qu’il en soit, déclara Fritz, il ne faut pas songer à s’établir sur cette côte… Si nous ne parvenons pas à dépasser la base des contreforts, nous irons avec notre chaloupe la reconnaître au delà… Dans le cas où nous aurions atterri sur un îlot, nous n’y resterons que le temps nécessaire au rétablissement du capitaine Gould… Une quinzaine de jours suffiront, je pense…

– Enfin, nous avons toujours la maison… ajouta John Block. Quant au jardin, qui nous dit qu’il n’est pas près d’ici… de l’autre côté de ce promontoire ?…»

Après être ressortis, tous redescendirent à travers la plage, de manière à contourner le contrefort.

Depuis l’angle rentrant dans lequel se creu-