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seconde patrie.

la chambre de travail, les écuries, les étables ; en arrière s’ouvraient les magasins, séparés par des cloisons de planches.

À droite, trois chambres : la première, destinée au père et à la mère ; la deuxième qui devait servir de salle à manger ; la troisième occupée par les quatre enfants, ayant leurs hamacs suspendus à la voûte. Quelques semaines encore, et cette installation ne laisserait plus rien à désirer.

Ultérieurement, d’autres établissements se fondèrent au milieu des prairies et des bois, à l’ouest de ce littoral qui s’étendait sur trois lieues entre Falkenhorst et le cap de l’Espoir-Trompé. Puis furent créés la métairie de Waldegg, près d’un petit lac nommé lac des Cygnes, et un peu plus à l’intérieur, la métairie de Zuckertop ; puis, sur une colline près du cap, la villa de Prospect-Hill ; enfin, l’ermitage d’Eberfurt à l’entrée du défilé de Cluse, qui limitait à l’ouest le district de la Terre-Promise.

La Terre-Promise, ainsi s’appela cette contrée fertile que défendait, au sud et à l’ouest, une haute barrière rocheuse allant du ruisseau des Chacals au fond d’une autre baie qui devint la baie des Nautiles. À l’est courait la côte comprise entre Felsenheim et le cap de l’Espoir-Trompé. Au nord se développait la pleine mer. Ce district de trois lieues de largeur sur quatre lieues de longueur aurait suffi aux besoins d’une