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seconde patrie.

emporté par son irrésistible passion, disparut à la suite des éléphants, suivi de son chien Falb.

« Jack… Jack !… cria M. Wolston.

– Reviens… Jack… reviens !… » cria Ernest.

Ou l’imprudent n’entendit pas, ou – ce qui est plus probable – il ne voulut pas entendre.

Une fois encore on l’entrevit à travers les halliers, puis on le perdit de vue.

Très inquiets, M. Wolston et Ernest se jetèrent sur ses traces, et, en quelques instants, ils eurent atteint la clairière…

Elle était déserte…

À ce moment, le bruit de piétinement se reproduisit en cette direction, mais aucune détonation ne se fit entendre…

Jack n’avait-il pas encore voulu se servir de son fusil, ou ne l’avait-il pu ?

En tout cas, il serait difficile de le rejoindre, et il était impossible de retrouver l’empreinte de ses pas sur ce sol semé de branches mortes et de feuilles sèches…

Alors le tumulte se tut peu à peu dans l’éloignement, quelques branches qui s’étaient agitées redevinrent immobiles, et rien ne troubla plus le silence de la forêt.

M. Wolston et Ernest fouillèrent jusqu’au soir les alentours de la clairière, ils se glissèrent au plus épais des fourrés, ils appelèrent Jack de toutes leurs forces… Le malheureux avait-il été victime de son imprudence ?… N’avait-il pu éviter