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seconde patrie.

bouquet d’arbres, deux hommes apparurent…

C’étaient M. Wolston et Ernest.

Où donc était Jack ?… Il ne pouvait être loin… à quelques portées de fusil en arrière sans doute…

Des cris de joie accueillirent M. Wolston et Ernest. Mais comme ils n’avaient pas fait un pas de plus, on courut vers eux.

« Et Jack ?… » demanda Mme  Zermatt.

Ni Jack ni son chien Falb n’étaient là.

« Ce qu’est devenu notre pauvre Jack, nous ne le savons », dit M. Wolston.

Et voici ce que raconta M. Wolston, – un récit souvent interrompu par les sanglots de ses auditeurs.

La descente, depuis la pointe du pic jusqu’au pied de la chaîne, s’était effectuée en deux heures… Le premier arrivé, Jack abattit quelque gibier aux abords de la sapinière… On soupa devant la grotte, on laissa le feu allumé au dehors, on se retira au dedans… L’un veillait à l’ouverture, tandis que les deux autres dormaient à poings fermés…

La nuit ne fut troublée que par les hurlements lointains des bêtes fauves.

Le lendemain, M. Wolston et les deux frères se mirent en marche dès l’aube.

Du haut du pic, Ernest avait remarqué que la forêt semblait s’éclaircir vers l’est, et, sur sa proposition, tous trois se dirigèrent de ce côté. Le cheminement s’opérerait plus vite, et la