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seconde patrie.

Fritz s’occupa de recharger les deux canons. Mais à peine avait-il introduit la gargousse dans la seconde pièce qu’il se redressa…

Une détonation lointaine venait de frapper son oreille.

Aussitôt Jack et lui de s’élancer hors du hangar.

« Un coup de canon !… s’écria Jack.

— Non… dit Fritz, ce n’est pas possible !… Nous nous sommes trompés…

— Écoutons !… » reprit Jack, qui respirait à peine.

Une seconde détonation traversa l’air, puis une troisième retentit après une minute d’intervalle.

« Oui… oui… ce sont bien des coups de canon… répéta Jack.

— Et ils viennent de l’est !… » ajouta Fritz.

Est-ce donc qu’un navire, passant en vue de la Nouvelle-Suisse, avait répondu à la double décharge partie de l’îlot du Requin, et ce navire allait-il mettre le cap sur la baie du Salut ?…