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seconde patrie.

sommet de la chaîne, répondit M. Zermatt. S’ils n’ont pas eu de retards, trois jours leur auront suffi pour en gagner la base, et le quatrième a dû être employé à faire l’ascension…

– Au prix de bien des fatigues… de bien des dangers… qui sait ?… dit Annah.

– Des dangers, non, ma chère enfant, répliqua M. Zermatt. Quant aux fatigues, votre père est encore dans la force de l’âge, et mes enfants en ont supporté d’autres !

– Ernest n’a pas l’endurance de son frère… ne put s’empêcher de répondre la jeune fille.

– Pas tout à fait, répliqua Mme Zermatt, et il a toujours préféré l’étude aux exercices corporels…

– Voyons, Betsie, dit M. Zermatt, ne fais pas de ton fils une femmelette ni même une hommelette !… S’il a travaillé de la tête, il a non moins travaillé des bras et des jambes !… Je pense donc que cette excursion n’aura été qu’une promenade de touristes… Si ce n’avait été la crainte de vous laisser seules à Felsenheim. Mme Wolston, Annah, et toi, ma chère amie, je serais parti d’un bon pied, malgré mes quarante-sept ans, et j’aurais pris part à ce voyage de découverte.

– Attendons à demain, dit Mme Wolston. Peut-être le pigeon qu’Ernest a emporté reviendra-t-il dans la matinée avec une lettre à notre adresse…

– Pourquoi pas ce soir ?… interrompit