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seconde patrie.

D’abord, au delà du littoral, une étroite marge de mer baignait la partie comprise entre le cap de l’Espoir-Trompé et le promontoire qui fermait la baie des Perles à l’ouest.

« Non, aucune erreur n’est possible, répétait Jack, et je n’ai pas besoin de lunette pour reconnaître la Terre-Promise puis la côte jusqu’à la baie du Salut !…

– En effet, ajouta M. Wolston, et à l’extrémité de cet angle opposé, voici le cap de l’Est qui couvre la baie de la Licorne.

– Par malheur, reprit Jack, même avec l’excellente longue-vue d’Ernest, on ne peut rien voir de la partie qui avoisine le ruisseau des Chacals…

– Cela tient, répondit Ernest, à ce qu’elle est cachée par la lisière de roches qui la limite au sud. Puisque de Felsenheim et de Falkenhorst on n’aperçoit pas le sommet de la chaîne, du haut de la chaîne on ne peut apercevoir ni Felsenheim ni Falkenhorst… C’est logique… je suppose…

– Tout à fait, triple logicien que tu es !… répondit Jack. Mais cela devrait être également vrai du cap de l’Espoir-Trompé, et cependant, c’est bien lui, ce promontoire qui s’avance au nord, et puisque nous l’apercevons…

– Bien qu’il soit certain, répondit Ernest, que de ce cap, et même de Prospect-Hill, on voie le cône, la première condition pour voir, c’est de regarder. Or, il est probable que nous