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seconde patrie.

Mme Zermatt. Nous pouvons entièrement nous fier à M. Wolston. C’est un homme sérieux… qui ne se laissera pas entraîner à des imprudences… Nos deux fils ne courent aucun risque avec lui…

– J’imagine, reprit M. Zermatt, que cet arrangement satisfera Mme Wolston et Annah…

– Qui regrettera bien un peu l’absence de notre Ernest !… dit Mme Zermatt.

– Tout comme Ernest regrettera de partir sans elle, ajouta M. Zermatt. Oui ! ces deux bons êtres sont attirés l’un vers l’autre, et, un jour, dans cette chapelle dont il a achevé le plan, Ernest sera uni à celle qu’il aime !… Mais nous reparlerons en temps voulu de ce mariage…

– Dont M. et Mme Wolston seront aussi heureux que nous !… » répondit Mme Zermatt.

Lorsque M. Zermatt fit connaître sa proposition, elle réunit tous les suffrages. Il fallut bien qu’Ernest et Annah se rendissent à ce projet très raisonnable. L’un admettait que des femmes ne devaient pas s’aventurer dans une expédition de ce genre, dont elles pourraient ou retarder ou même compromettre le succès, et l’autre comprenait que la présence d’Ernest était indispensable pour qu’elle fût menée à bonne fin.

La date du départ fut fixée au 25 septembre.

Dès ce jour, chacun s’occupa des préparatifs, qui allaient être promptement achevés. En effet, d’un commun accord, M. Wolston et les deux