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seconde patrie.

Waldegg. Il abattit quelques douzaines de canards, sans parler d’un magnifique cabiai, tué sous bois, et que le chariot rapporterait à Felsenheim.

En ce qui concernait les bandes de singes, il y eut lieu d’être rassuré. On n’apercevait plus un seul de ces malfaisants quadrumanes très habiles à lancer des pommes de pin en guise de projectiles, qui infestaient autrefois les bois d’alentours, et dont les dévastations étaient si dommageables. Depuis les grandes exterminations organisées contre eux, ils avaient sagement pris le parti de déguerpir.

Ces premiers travaux terminés, on s’occupa d’ensemencer les champs de Waldegg. Cette terre si féconde ne demandait ni à être labourée ni à être ravivée par les fumures que la métairie aurait su fournir en abondance. Le passage de la herse, traînée par les ânons, suffisait à rafraîchir le sol. Cependant ces semailles exigèrent, avec un certain temps, le concours de tous, — même celui d’Annah, — et le retour à l’habitation de Felsenheim ne put s’effectuer avant le 6 septembre.

M. Zermatt et ses compagnons n’eurent qu’à féliciter Mme Wolston et Betsie du zèle et de l’activité qu’elles avaient déployés pendant leur absence. La basse-cour, les étables, étaient en parfait état ; le potager avait été nettoyé, sarclé, les plants de légumes alignés d’une main sûre. Les deux ménagères avaient également procédé