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réparations indispensables aux étables, à nettoyer et à curer le petit ruisseau qui arrosait ce domaine.

Quant aux magnifiques arbres du bois voisin, ils avaient résisté aux rudes assauts de la tourmente, non sans y avoir cependant perdu quelques branches. Il y eut donc lieu de ramasser tout ce bois mort et de l’emmagasiner dans les bûchers de l’enclos.

Il fut également constaté que l’un des plus grands mangliers avait été frappé de la foudre. Bien que celui qui supportait la demeure aérienne n’eût pas subi le même sort, l’idée vint à Ernest qu’il serait prudent de le protéger au moyen d’un paratonnerre dont la tige dépasserait ses plus hautes frondaisons et qu’un fil métallique raccorderait avec le sol. Il se proposa d’étudier cette installation, car des orages fréquents troublaient la saison d’été, et le fluide électrique aurait pu causer de graves dommages à Falkenhorst.

Ces travaux exigèrent trois jours pleins, et M. Zermatt ne revint à Felsenheim que le quatrième. Ses compagnons et lui en repartirent vingt-quatre heures après, et leurs montures, leurs attelages prirent la direction de Waldegg.

La distance qui sépare Felsenheim de cette métairie fut franchie dans la matinée. Dès l’arrivée, chacun se mit à l’ouvrage. Là se trouvait la bergerie comprenant les moutons et les chèvres, dont le nombre s’accroissait d’année