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seconde patrie.

sous l’influence des troubles atmosphériques qui bouleversaient le nord de l’océan Indien. On était maintenant en août. Si ce mois n’est que le février de l’hémisphère septentrional, à cette époque du moins, entre les tropiques et l’équateur, les pluies et les vents commencent d’ordinaire à faiblir, l’espace à se dégager des épaisses vapeurs.

« Depuis douze ans, dit un jour M. Zermatt, nous n’avons jamais éprouvé une si longue série de rafales… Et même, de mai à juillet, il y avait des semaines d’accalmie… Quant au vent d’ouest, il se rétablissait dès le début du mois d’août…

– Ma chère Merry, ajouta Mme  Zermatt, vous allez prendre une fâcheuse idée de notre île…

– Rassurez-vous, Betsie, répondit Mme Wolston. En notre pays d’Angleterre, est-ce que nous ne sommes pas habitués au mauvais temps pendant la moitié de l’année ?…

– N’importe, déclara Jack, c’est abominable… un mois d’août pareil dans la Nouvelle-Suisse !… Depuis trois semaines, je devrais être en chasse, et tous les matins mes chiens nie demandent ce que cela signifie !

– Cette période va bientôt prendre fin, affirma Ernest. Si j’en crois le baromètre et le thermomètre, nous ne tarderons pas à entrer dans la période des orages qui termine habituellement la saison pluvieuse.

– Quoi qu’il en soit, reprit Jack, cet abomi-