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seconde patrie.


– Quand vous voudrez, mon cher Jack!…» répondit en riant la jeune fille.

Il est opportun de rapporter ici une conversation qui fut tenue dans la matinée du 25 juillet.

M. et Mme  Zermatt se trouvaient dans leur chambre, lorsque Ernest vint les y rejoindre, l’air plus sérieux encore que d’habitude, et son œil brillant d’un vif éclat.

Il désirait faire part à son père d’une découverte dont, à son avis, l’exploitation pouvait avoir dans l’avenir des résultats de la plus haute importance.

Ernest tenait à la main un objet qu’il remit à M. Zermatt, après l’avoir regardé une dernière fois.

C’était un de ces cailloux ramassés dans le ravin, lors de l’excursion entreprise avec le canot, en compagnie de M. Wolston, sur le haut cours de la rivière Montrose.

M. Zermatt prit ce caillou, dont la pesanteur l’étonna tout d’abord. Puis il demanda à son fils pour quel motif il le lui apportait avec tant de mystère.

« C’est qu’il vaut la peine qu’on ait pour lui quelques égards, répondit Ernest.

– Et à quel propos ?…

– Parce que ce caillou est une pépite…

– Une pépite ?… » répliqua M. Zermatt.

Et, s’approchant de la fenêtre, il se mit à la regarder en meilleur jour.

« Je suis certain de ce que j’avance, affirma