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seconde patrie.

cap de l’Espoir-Trompé, par exemple, et un autre sur le cap de l’Est ?… Avec le feu de l’îlot du Requin, les navires rallieraient sans peine la baie du Salut…

– Cela se fera, mon cher enfant, répondit M. Zermatt, car tout se fait avec le temps. Par bonheur, le lieutenant Littlestone n’a besoin ni de phares pour reconnaître notre île, ni de feux pour venir mouiller en face de Felsenheim.

– Enfin, reprit Jack, nous serions bien capables, j’imagine, d’éclairer le littoral…

– Décidément, il ne doute de rien, notre ami Jack !… ne put s’empêcher de dire M. Wolston.

– Et pourquoi douterais-je, monsieur Wolston, après tout ce que nous avons fait jusqu’ici et tout ce que nous pourrions faire encore sous votre direction ?…

– Vous entendez le compliment, mon cher ami ?… dit M. Zermatt.

– Et je n’oublie ni Mme Wolston, ajouta Jack, ni même Annah…

– Dans tous les cas, répondit la jeune fille, à défaut de savoir, je ne pécherais pas par manque de bonne volonté.

– Et avec de la bonne volonté… continua Ernest.

– On élève des phares de deux cents pieds au-dessus du niveau de l’Océan !… riposta Jack. Aussi je compte bien sur pour poser la première pierre…