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seconde patrie.

Mme  Zermatt et Jenny vaquaient en ce moment à quelques occupations de l’intérieur.

« Père, dit Jack, voici une belle journée qui se prépare…

— Je le pense, mon enfant, répondit M. Zermatt. J’espère qu’elle sera suivie de bien d’autres qui ne seront pas moins belles, puisque nous sommes au début du printemps.

— Et, aujourd’hui, qu’allez-vous faire ?… questionna François.

— Nous allons pêcher, répondit Fritz, qui montra son filet et ses lignes.

— Dans la baie ?… demanda M. Zermatt.

— Non, répondit Fritz ; en remontant le ruisseau des Chacals jusqu’au barrage, nous prendrons du poisson plus qu’il ne faudra pour le déjeuner.

— Et ensuite ?… ajouta Jack en s’adressant à son père. *

— Ensuite, mon fils, répliqua M. Zermatt, la besogne ne nous manquera pas. Ainsi, dans l’après-midi, je compte me rendre à Falkenhorst afin de voir si notre habitation d’été nécessite quelques réparations. D’ailleurs, nous profiterons des premiers beaux jours pour visiter nos autres métairies, Waldegg, Zuckertop, l’ermitage d’Eberfurt, la villa de Prospect-Hill… Et puis il y aura les soins à donner aux animaux, l’entretien des plantations…

— C’est entendu, père, répondit Fritz. Mais, puisque nous pouvons disposer d’une heure où