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seconde patrie.


IX

Vue de la côte. — Les manchots. — Un nouveau cours d’eau. — Territoires inconnus. — La chaîne de montagnes au sud. — Projet pour le lendemain. — La rivière Montrose.

Le lendemain, le premier soin de M. Zermatt fut d’interroger l’horizon du côté de l’est. Derrière quelques brumes, qui ne tarderaient pas à se dissoudre, s’arrondissait le disque solaire, élargi par la réfraction. Une magnifique journée s’annonçait. Rien ne permettait de pronostiquer un changement de temps, un trouble atmosphérique quelconque. Depuis trois ou quatre jours, la colonne du baromètre oscillait autour du beau fixe. L’air était rendu un peu opaque par les poussières, non alourdies par l’humidité, qu’il tenait en suspension. En outre, la brise, assez fraîche, semblait bien établie au nord-ouest. La mer serait calme jusqu’à une lieue de terre. La pinasse pouvait donc conti-