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seconde patrie.


– Non, madame Wolston, répondit M. Zermatt, et la pinasse prendra tout le monde à bord…

– Quand partons-nous ?… s’écria Jack. Aujourd’hui…

– Pourquoi pas hier ?… répliqua M. Zermatt en riant.

– Puisque nous avons déjà reconnu l’intérieur de la baie des Perles, dit Ernest, il vaut mieux, en effet, suivre le rivage du levant. La pinasse se rendrait directement à la baie de la Licorne, et continuerait sa route en descendant vers le sud. Peut-être découvririons-nous l’embouchure d’une rivière, dont on essaierait de remonter le cours…

– C’est une excellente idée, affirma M. Zermatt.

– À moins, fit observer M. Wolston, qu’il ne fût préférable de faire le tour de l’île…

– Le tour ?… répondit Ernest. Eh ! il faudrait plus de temps que nous n’en avons, car, lors de notre première excursion à la vallée de Grünthal, on ne distinguait que l’arête bleuâtre des montagnes à l’horizon…

– Voilà précisément sur quoi il importe d’avoir un renseignement précis… insista M. Wolston.

– Et ce que nous devrions savoir depuis longtemps ! déclara Jack.

– C’est entendu, conclut M. Zermatt, et peut-être ce littoral présente-t-il l’embouchure