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seconde patrie.


– En attendant, que cela ne vous préoccupe pas, monsieur Zermatt, répondit Mme Wolston. Nous nous contenterons de prier dans notre chapelle…

– Madame Wolston, votre idée est excellente, et il ne faut pas oublier que de nouveaux colons viendront bientôt… Aussi, pendant les loisirs de la saison pluvieuse, nous la mettrons à l’étude… Nous chercherons un emplacement convenable…

– Il me semble, mon ami, dit alors Mme Zermatt, que si Falkenhorst ne doit plus nous servir de demeure, il serait facile de le transformer en chapelle aérienne.

– Et nos prières seraient déjà à mi-chemin du ciel… comme dirait notre cher François… ajouta Jack.

– Ce serait un peu loin de Felsenheim, répondit M. Zermatt. Il me paraîtrait préférable d’élever cette chapelle à proximité de notre principale habitation, autour de laquelle se grouperont peu à peu des habitations nouvelles. Enfin, je vous le répète, nous étudierons ce projet. »

Pendant les trois ou quatre mois que devait encore durer la belle saison, les bras furent employés à des travaux urgents, et du 15 mars à la fin d’avril, il n’y eut pas un jour de chômage. M. Wolston ne s’épargnait pas ; mais il ne pourrait remplacer Fritz et François, pour approvisionner de fourrages les métairies, pour y