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seconde patrie.

sur les absents, tout en témoignant une profonde reconnaissance pour ses bontés.

Puis, voici Jack de s’écrier :

« Et nos bêtes ?…

– Comment… nos bêtes ?… demanda M. Zermatt.

– Oui… Turc, Falb, Braun, nos buffles Sturm et Brummer, notre taureau Brull, notre vache Blass, notre onagre Leichtfus, nos ânons Pfeil, Flink, Rash, notre chacal Coco, notre autruche Brausewind, notre singe Knips II, enfin tous nos bons amis à deux et à quatre pattes…

– Voyons, Jack, lui dit Mme Zermatt, tu n’as pas la prétention que ton frère se mette en frais de poésie pour l’étable et la basse-cour…

– Non, assurément, mère, et je ne crois pas que ces braves animaux seraient sensibles aux belles rimes !… Mais ils méritent bien qu’on leur souhaite le nouvel an avec une double ration et une litière fraîche…

– Jack a raison, dit M. Wolston, et il convient qu’aujourd’hui toutes nos bêtes…

– Sans oublier le chacal et le cormoran de Jenny ! fit observer Annah Wolston.

– Bien parlé, ma fille, dit Mme Wolston. Les protégés de Jenny auront leur part…

– Et, puisque c’est aujourd’hui premier jour de l’an pour toute la terre, déclara Mme Zermatt, pensons à ceux qui nous ont quittés et qui pensent certainement à nous !…»