Page:Verne - Seconde Patrie, 1900.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.

122
seconde patrie.

pas une paire d’éléphants à notre service !… Que de fatigues seraient épargnées à nos pauvres bêtes…

– Mais non à ces dignes pachydermes, devenus nos pauvres bêtes à leur tour… répondit M. Zermatt.

– Bah ! les éléphants ont pour eux la vigueur, reprit Jack, et ils traîneraient ces troncs de sagoutiers comme des allumettes !… Puisqu’il en existe dans la Nouvelle-Suisse, si nous parvenions…

– Je ne tiens pas à ce que ces animaux pénètrent sur le district de la Terre-Promise, Jack !… Ils auraient bientôt mis nos champs en un triste état !

– Sans doute, père ! Mais, si l’occasion se présentait de les rencontrer dans les savanes de la baie des Perles ou dans les plaines où débouche la vallée de Grünthal…

– Nous en profiterions, répondit M. Zermatt. Toutefois, ne faisons pas naître cette occasion… C’est plus prudent.»

Tandis que M. Zermatt et son fils procédaient à ces nombreux charrois, M. Wolston et Ernest s’occupaient d’établir la machine élévatoire. Dans la fabrication de la roue hydraulique, le mécanicien déploya une grande habileté, – ce qui intéressa particulièrement Ernest, très porté aux choses de la mécanique, et il ne pouvait que profiter des leçons de M. Wolston.

Cette roue fut installée au pied de la cascade