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sans dessus dessous.

comme des gens qui ne tiennent à ne point s’influencer. C’étaient des rivaux. Chacun d’eux avait en poche le crédit nécessaire pour combattre. Mais c’est bien le cas de dire qu’ils n’allaient point combattre à armes égales. Celui-ci pouvait disposer d’une somme qui n’atteignait pas le million, celui-là d’une somme qui le dépassait. Et, en vérité, pour acquérir un morceau de notre sphéroïde, où il semblait impossible de mettre le pied, cela devait paraître encore trop cher ! En réalité, le mieux partagé sous ce rapport, c’était le délégué anglais, auquel le Royaume-Uni avait ouvert un crédit assez considérable. Grâce à ce crédit, le major Donellan n’aurait pas grand’peine à vaincre ses adversaires suédois, danois, hollandais et russe. Quant à l’Amérique, c’était autre chose : il serait moins facile de la battre sur le terrain des dollars. En effet, il était au moins probable que la mystérieuse Société devait avoir des fonds considérables à sa disposition. La lutte à coups de millions se localiserait vraisemblablement entre les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Avec le débarquement des délégués européens, l’opinion publique commença à se passionner