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sans dessus dessous.

étaient bien les États-Unis d’Amérique.

Il faut le reconnaître toutefois, le Royaume-Uni, qui possédait le Canada et la Colombie anglaise, dont les nombreux marins s’étaient distingués dans les campagnes arctiques, donnait également de solides raisons pour vouloir annexer cette partie du globe à son vaste empire colonial. Aussi, ses journaux discutèrent-ils longuement et passionnément.

« Oui ! sans doute, répondit le grand géographe anglais Kliptringan, dans un article du Times, qui fit sensation, oui ! les Suédois, les Danois, les Hollandais, les Russes et les Américains peuvent se prévaloir de leurs droits. Mais l’Angleterre ne saurait, sans déchoir, laisser ce domaine lui échapper. La partie nord du nouveau continent ne lui appartient-elle pas déjà ? Ces terres, ces îles, qui la composent, n’ont-elles pas été conquises par ses propres découvreurs, depuis Willoughi, qui visita le Spitzberg et la Nouvelle-Zemble en 1739 jusqu’à Mac Clure, dont le navire a franchi en 1853 le passage du nord-ouest ?

« Et puis, déclara le Standard par la plume de l’amiral Fizé, est-ce que Frobisher, Davis, Hall, Weymouth, Hudson, Baffin, Cook, Ross,