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sans dessus dessous.

« Qu’ils aient tiré ou non, peu importe !… La Terre n’a pas cessé de valser sur son vieil axe et de se balader comme d’habitude ! »

En somme, on ignorait ce qui s’était passé au Kilimandjaro. Mais, avant la fin de la journée, une réponse était faite à cette question que se posait l’humanité.

Une dépêche arriva aux États-Unis, et voici ce que contenait cette dernière dépêche, envoyée par Richard W. Trust, du consulat de Zanzibar :


Zanzibar, 23 septembre,
Sept heures vingt-sept minutes du matin.
« À John S. Wright, ministre d’État.

« Coup tiré hier soir minuit précis par engin foré dans revers méridional du Kilimandjaro. Passage de projectile avec sifflements épouvantables. Effroyable détonation. Province dévastée par trombe d’air. Mer soulevée jusqu’au canal Mozambique. Nombreux navires désemparés et mis à la côte. Bourgades et villages anéantis. Tout va bien.

« Richard W. Trust. »


Oui ! tout allait bien, puisque rien n’était changé à l’état de choses, sauf les désastres