contrées arctiques à la république fédérale.
Cependant, ainsi qu’il a été dit, les divers États de l’Europe et de l’Asie – non limitrophes de ces régions – refusèrent de prendre part à cette adjudication singulière, tant les résultats leur en semblaient problématiques. Seules, les Puissances, dont le littoral se rapproche du quatre-vingt- quatrième degré, résolurent de faire valoir leurs droits par l’intervention de délégués officiels. On le verra, du reste : elles ne prétendaient pas acheter au delà d’un prix relativement modique, car il s’agissait d’un domaine dont il serait peut-être impossible de prendre possession. Toutefois l’insatiable Angleterre crut devoir ouvrir à son agent un crédit de quelque importance. Hâtons-nous de le dire : la cession des contrées circumpolaires ne menaçait aucunement l’équilibre européen, et il ne devait en résulter aucune complication internationale. M. de Bismarck – le grand chancelier vivait encore à cette époque – ne fronça même pas son épais sourcil de Jupiter allemand.
Restaient donc en présence l’Angleterre, le Danemark, la Suède-Norvège, la Hollande,