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sans dessus dessous.

fut connu que de Mrs Evangélina Scorbitt et de J.-T. Maston — ils s’étaient embarqués à New-York pour le cap de Bonne-Espérance, d’où un navire les transporta à Zanzibar, dans l’île de ce nom. Là, une barque, secrètement frétée, les conduisit au port de Mombas, sur le littoral africain, de l’autre côté du canal. Une escorte, envoyée par le sultan, les attendait dans ce port, et, après un voyage difficile pendant une centaine de lieues à travers cette région tourmentée, obstruée de forêts, coupée de rios, trouée de marécages, ils atteignirent la résidence royale.

Déjà, après avoir eu connaissance des calculs de J.-T. Maston, le président Barbicane s’était mis en rapport avec Bâli-Bâli par l’entremise d’un explorateur suédois, qui venait de passer quelques années dans cette partie de l’Afrique. Devenu l’un de ses plus chauds partisans depuis le célèbre voyage du président Barbicane autour de la Lune — voyage dont le retentissement s’était propagé jusqu’en ces pays lointains — le sultan s’était pris d’amitié pour l’audacieux Yankee. Sans dire dans quel but, Impey Barbicane avait aisément obtenu du souverain du Wamasai l’autorisa-