fureurs de l’indignation publique. C’est ainsi que l’existence de ce grand troubleur de mondes fut sauvée par le dévouement d’une femme aimante. Du reste, plus que quatre jours à attendre — quatre jours ! — avant que les projets de Barbicane and Co. fussent à l’état de faits accomplis !
On le voit, l’avis pressant avait été entendu autant qu’il le pouvait être. Si, au début, il y avait eu quelques sceptiques au sujet des catastrophes prédites, il n’y en avait plus. Les gouvernements s’étaient hâtés de prévenir ceux de leurs nationaux — en petit nombre relativement — qui allaient être surélevés dans des zones d’air raréfié ; puis, ceux, en nombre plus considérable, dont le territoire serait envahi par les mers.
En conséquence de ces avis, transmis par télégrammes à travers les cinq parties du monde, commença une émigration telle que jamais on n’en vit de semblable — même à l’époque des migrations aryennes dans la direction de l’est à l’ouest. Ce fut un exode comprenant en partie les rameaux des races hottentotes, mélanésiennes, nègres, rouges, jaunes, brunes et blanches…