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sans dessus dessous.

qu’un jeu pour lui de résoudre les problèmes les plus compliqués des sciences mathématiques. Il se riait des difficultés, aussi bien dans la science des grandeurs, qui est l’algèbre, que dans la science des nombres, qui est l’arithmétique. Aussi fallait-il le voir manier les symboles, les signes conventionnels qui forment la notation algébrique, soit que – lettres de l’alphabet – elles représentent les quantités ou grandeurs, soit que – lignes accouplées ou croisées – elles indiquent les rapports que l’on peut établir entre les quantités et les opérations auxquelles on les soumet.

Ah ! les cœfficients, les exposants, les radicaux, les indices et autres dispositions adoptées dans cette langue ! Comme tous ces signes voltigeaient sous sa plume, ou plutôt sous le morceau de craie qui frétillait au bout de son crochet de fer, car il aimait à travailler au tableau noir ! Et là, sur cette surface de dix mètres carrés, – il n’en fallait pas moins à J.-T. Maston – il se livrait à l’ardeur de son tempérament d’algébriste. Ce n’étaient point des chiffres minuscules qu’il employait dans ses calculs, non ! c’étaient des chiffres fantaisistes, gigantesques, tracés d’une main fougueuse.