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touches de dynamite qu’il distribua à ses camarades. À un signe de Robur, ces cartouches furent lancées au-dessus du tertre, et, en heurtant le sol, elles éclatèrent comme de petits obus.

Quelle déroute du roi, de la cour, de l’armée, du peuple, en proie à une épouvante que ne justifiait que trop une pareille intervention ! Tous avaient cherché refuge sous les arbres, pendant que les prisonniers s’enfuyaient, sans que personne songeât à les poursuivre.

Ainsi furent troublées les fêtes en l’honneur du nouveau roi de Dahomey. Ainsi Uncle Prudent et Phil Evans durent reconnaître de quelle puissance disposait un tel appareil, et quels services il pouvait rendre à l’humanité.

Ensuite, l’Albatros remonta tranquillement dans la zone moyenne ; il passa au-dessus de Wydah, et il eut bientôt perdu de vue cette côte sauvage que les vents de sud-ouest entourent d’un inabordable ressac.

Il planait sur l’Atlantique.




XIII


dans lequel uncle prudent et phil evans traversent tout un océan, sans avoir le mal de mer.


Oui, l’Atlantique ! Les craintes des deux collègues s’étaient réalisées. Il ne semblait pas, d’ailleurs, que Robur éprouvât la moindre inquiétude à s’aventurer au-dessus de ce vaste Océan. Cela n’était pas pour le préoccuper, ni ses hommes, qui devaient avoir l’habitude de pareilles traversées. Déjà ils étaient tranquillement rentrés dans le poste. Aucun cauchemar ne dut troubler leur sommeil.

Où allait l’Albatros ? Ainsi que l’avait dit l’ingénieur, devait-il donc faire plus que le tour du monde ? En tout cas, il faudrait bien que ce voyage se terminât