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Là, prise tout d’abord pour un engin explosif, elle fut déficelée, développée, ouverte avec une extrême prudence.

Soudain une sorte d’explosion se fit… Un éternuement formidable que n’avait pu retenir le Chef de la Sûreté.

Le document fut alors tiré de la tabatière, et, à la surprise générale, on y lut ce qui suit :

« Uncle Prudent et Phil Evans, président et secrétaire du Weldon-Institute de Philadelphie, enlevés dans l’aéronef Albatros de l’ingénieur Robur.

« Faire part aux amis et connaissances.

« U. P. et P. E. »

C’était l’inexplicable phénomène enfin expliqué aux habitants des Deux Mondes. C’était le calme rendu aux savants des nombreux observatoires qui fonctionnent à la surface du globe terrestre.




XII


dans lequel l’ingénieur robur agit comme s’il voulait concourir pour un des prix monthyon.


À cette étape du voyage de circumnavigation de l’Albatros, il est certainement permis de se poser les questions suivantes :

Qu’est-ce donc, ce Robur, dont on ne connaît que le nom jusqu’ici ? Passe-t-il sa vie dans les airs ? Son aéronef ne se repose-t-il jamais ? N’a-t-il pas une retraite en quelque endroit inaccessible, dans laquelle, s’il n’a pas besoin de se reposer, il va du moins se ravitailler ? Il serait étonnant qu’il n’en fût pas ainsi. Les plus puissants volateurs ont toujours une aire ou un nid quelque part.

Accessoirement, qu’est-ce que l’ingénieur compte faire de ses deux embar-