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Aux modestes chapelles,

À l’heure où pour l’ivresse, et ses nobles ardeurs
Le cœur s’apprête et s’ouvre
Et sous un voile aimé, fatigue, maux, douleur,
Les enferme et les couvre !

Il est un noble époux qui ne peut apaiser
Sa vive impatience,
Et qui veut, près de vous, dans un lascif baiser
Mourir de jouissance !

On dit, et je ne sais le mot de l’avenir
Qui pèse sur nos têtes,
Que notre dernière heure, hélas ! devra venir
Au milieu de nos fêtes,

Que nous devrons quitter, au sein de nos plaisirs
Nos joyeuses amies
Qu’il nous faudra changer en plaintes nos soupirs,
Voir pleurer nos orgies !

L’Océan infini couvre et recouvre tout