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XXV
sonnet



Catinetta mia[1], [illisible] la vie est une fleur
Garde de l’effeuiller d’une main trop rapide
Et ne va pas plonger ton âme dans ce vide
Qu’à la fin, en fuyant, nous loupe le bonheur !

En riant, le plaisir à l’abyme te guide,
Dérobe chaque jour une feuille à ton cœur ;
Au fond de ce calice où l’ivresse réside,
Comme une larme tremble, et veille la douleur !

Oh ! tu regretteras ta jeunesse en allée ;
Abattant de sa faulx cette rose étiolée,
Le temps, ton ennemi, ne te la rendra pas !

Mais il la jetera se flétrir dans le vase…
Et le passant hâté, sans détourner son pas,
Passe, et d’un pied distrait la repousse, et l’écrase !

  1. Il s’agit du texte raturé. À défaut de pouvoir transcrire le repentir au dessus, j’ai choisi le textes initial. Le repentir serait à déchiffrer aussi. [Note WS]