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C’est que lorsqu’elle m’abandonne
Sa blanche main pour la baiser,
Que le ciel se déchaîne et tonne,
Que m’importe, — Dieu me pardonne,
Il ne peut autant m’embraser !

C’est que sa bouche bien-aimée
Laisse tomber comme une fleur
Douce haleine parfumée,
Et que son haleine embaumée
Rendrait aux roses leur couleur !

C’est que sa profonde pensée
Vient se peindre en son beau regard,
Et que son âme est caressée,
Comme la douce fiancée
Quand l’amant vient le soir bien tard !

Allons l’amour, les chants, l’ivresse !
Il faut jouir de la beauté !
Amie ! oh que je te caresse !
Que je te rende, ô ma maîtresse,
Palpitante de volupté !