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Qui jetait aux humains le temps sonore et clair ;
Ce temps qui dans la nuit s’enfuit comme l’éclair,
Mais qui souvent, hélas, à pas tardifs chemine !…

Et cependant la lune en son muet sommeil
De sa lumière pâle, aimée, indifférente,
Arbres, rivière, toits, d’un argent doux argente :
Cette lune qui dort n’a jamais de réveil !

Tous ces bruissements, fourmillements sans nombre,
Ces cris, vifs, éclatants, ou faibles, adoucis,
Cherchent en vain l’écho dans les cieux obscurcis,
Et viennent expirer dans l’immensité sombre !