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Elle était reine au ciel ; sa lumière argentée
Etalait sa splendeur et son rayon si blanc
Traçait jusqu’à la terre une route lactée,
Faite du pâle azur, et des feux de son flanc.

Le ciel adoucissait la fugitive teinte
De sa robe azurée, en fuyant ce foyer,
Brunissait, noircissait, puis allait s’oublier
De l’horizon obscur dans la lointaine enceinte.

Tout dormait en silence en la tranquille nuit ;
Rien ne venait troubler le repos solitaire ;
Sur ses bords éclairés, au sein de la rivière,
Les arbres se penchaient et se miraient sans bruit.

L’onde dormait aussi ; limpide et transparente,
La lune y projetait ses éblouissements ;
Ses rayons brillaient comme un feu de diamants,
Et formaient un brasier au sein de l’eau dormante.

Le coteau du vallon plutôt bruni que noir,
Se dessinait à peine, et de sa teinte obscure
Parfois une lumière au fond d’une ouverture